En 2016, nous avons fracassé cinq grands records climatologiques
Le changement climatique accélère à un point tel que les livres des records ont de la difficulté à suivre. Comme si une réécriture annuelle n'était pas suffisante, nous aurions pu écrire notre rapport en juin 2016 et avoir assez de données pour remplir nos pages!
Il est clair que les effets du changement climatique sont exponentiels. Voici un aperçu de quelques-uns des tristes et nombreux records que nous avons fracassés en 2016.
Il n'y a pas que la crème glacée qui fond
Comme la crème glacée, il est préférable que les calottes glaciaires restent au frais. Elles jouent un rôle clé dans l'équilibre climatique mondial parce qu'elles réfléchissent les rayons du soleil et gardent les régions polaires froides. Nous savons tous que le changement climatique les fait fondre. Or de nouvelles recherches suggèrent que leur fonte s'accélère rapidement. L'année 2016 a été l’année de tous les records, faisant reculer, mois après mois, les glaces de mer de l'Arctique à des niveaux sans précédent.
La nappe glaciaire Groenland perd annuellement, à elle seule, 269 milliards de tonnes de glace. C'est près de trois fois plus que lors du siècle dernier. C'est l'équivalent à 8,6 quadrillions (86 suivi de 14 zéros!) de contenants de crème glacée par année! Si toute la population des États-Unis mangeait un contenant de chacune des 40 combinaisons de parfums de Ben & Jerry’s par jour, il faudrait 900 ans pour consommer toute cette crème glacée. Si on empilait tous les contenants, on pourrait faire près de 29 000 allers-retours de la Terre au soleil!
L'eau monte dangereusement
La nappe glaciaire de l'Antarctique contient près de 90 % de toute la glace sur Terre. Il est très inquiétant de constater que les plus récentes simulations indiquent qu'elle pourrait fondre plus rapidement que prévu. Les scientifiques craignent maintenant que le niveau de la mer monte de près de deux mètres d'ici la fin du siècle, ce qui est près de deux fois la hauteur prévue. Cela serait catastrophique pour les communautés vivant sur les côtes et dans les zones de faible altitude. Des métropoles comme New York, Mumbai et Shanghaï seraient ainsi partiellement inondées.
Il fait chaud
L'année a été très intense, côté température. Selon la NASA, 11 des 12 mois de 2016 ont été les plus chauds jamais enregistrés depuis le début des statistiques météorologiques. Juillet a été le mois le plus chaud de l'histoire. Sitôt ce record battu, il a été détrôné par le mois d'août.
Oublions maintenant les classements individuels; ce sont les tendances sous-jacentes qui comptent. L'année 2014 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée. Puis ce fut le tour de 2015. C'est maintenant 2016 qui est en tête. Les personnes les plus sceptiques ne peuvent plus nier l'existence de cette tendance croissante. Même Donald Trump semble vouloir reconsidérer ses allégations comme quoi le changement climatique n'est qu'un canular inventé par la Chine!
Une rupture des glaces qui inquiète
Les inquiétudes montent concernant une énorme fissure dans la plate-forme de glace Larsen C, en Antarctique, qui pourrait entraîner le détachement d'un morceau de glace aussi vaste que l'État du Delaware aux États-Unis. Ce dernier a une superficie de plus de 5 000 kilomètres carrés. Pour dire les choses autrement, c'est l'équivalent de 650 milliards de contenants de crème glacée placés, en une couche, les uns à côté des autres.
Des sécheresses record
À cause du changement climatique, les régions sèches de la planète deviennent encore plus sèches. C'est la Corne de l'Afrique qui a été le plus durement touchée. L'Éthiopie vit pour sa part sa pire sécheresse en 50 ans, laissant 18 millions de personnes démunies. C'est plus que la population des villes de Londres et de New York réunies.
Cela a des conséquences directes sur la crise mondiale des réfugiés, car de plus en plus de gens doivent quitter leur demeure pour trouver de l'eau et de la nourriture.
Des températures record
Le mois de juillet 2016, en plus d'avoir affiché la température moyenne la plus élevée jamais enregistrée à ce jour, a aussi compté la température la plus chaude jamais enregistrée avec fiabilité sur Terre. La station météorologique de Mitribah, au Koweït, a enregistré une température de 54 °C (129,2 °F) le 21 juillet, suivie de près le jour suivant par la station de Basra, en Iraq, avec 53,9 °C (129 °F). En mai, un nouveau record national de 51 °C (123,8 °F) avait par ailleurs été établi dans la province du Rajasthan, en Inde.
Ce n'est pas que dans les régions traditionnellement chaudes que les températures sont anormalement élevées. On constate aussi que le changement climatique entraîne une hausse des températures à plus grande échelle. Le 13 septembre 2016 a été le jour le plus chaud de septembre au Royaume-Uni depuis les 100 dernières années avec 34,4 °C (93,9 °F), alors que la hausse des températures a entraîné une vague de chaleur dangereuse pour une bonne partie des États-Unis en juillet.
Nous devons garder notre sang-froid!
Il devient de plus en plus évident que nous nous approchons dangereusement du point de non-retour en matière de changement climatique. Pour éviter le désastre imminent, nous devons nous libérer de notre dépendance aux combustibles fossiles et miser tout ce que nous avons sur l'énergie renouvelable. Signez la pétition dès maintenant pour montrer à nos dirigeants que notre volonté de réduire nos émissions de carbone est sérieuse et que nous aimons notre planète comme notre crème glacée : bien froide!